Notre planète agite le drapeau rouge depuis une éternité, c’est un fait. Récemment, le dernier rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) lançait – une nouvelle fois – l’état d’urgence écologique. Au menu : surexploitation et pollution des fonds marins, innondations à venir, déforestation et fonte dramatique de la banquise... Bon, le pire semble déjà là.
En revanche, à défaut de pouvoir endiguer la vague, que faire pour limiter les dégâts ?
Une chose est sûre, ce n’est qu’en joignant nos efforts et en opérant une transition durable de nos habitudes que nous y arriverons. Parce que les grands changements naissent de petites actions, rien de tel que le cœur de nos maisons pour commencer.
Pour enfin prendre notre planète à bras-le-corps, nous vous proposons, quelques bons gestes écologiques à intégrer dans votre vie de tous les jours..
Alors, on s’y met ?
Concrètement consommer Bio, cela garantit quoi – en-dehors des prix (supposément) plus élevés ? Eh bien manger bio, c’est se prémunir contre les pesticides, les OGM et l’escalade des additifs (colorants, sel, sucre, exhausteurs de goût…).
Le Bio, c’est aussi un mode d'élevage plus respectueux des animaux et de l’environnement. Car, pour information, on trouve des pesticides dans 53 % des cours d'eau français et dans 31 % des nappes phréatiques.
C’est tout vu : consommer Bio, c’est meilleur pour vous et pour la planète !
Le + : Le Bio, on en trouve partout. Du magasin spécialisé à la supérette du coin, donc pas d’excuse sur la proximité.
Le - : Il faut admettre que cela coûte un peu plus cher. Rien d'exorbitant. Heureusement, avec l’augmentation de la demande et la démocratisation du Bio, l’écart de prix s’amincit. Hourra !
Maintenant, ce n'est pas tout de consommer Bio. Car si les produits sont suremballés ou cultivés loin de chez vous, c’est un peu l’écolo qui se fout du plastique !
Dans le « mieux consommer », manger local, c’est la clé. Ruez-vous au marché et dans les magasins de producteurs (Marchesproducteurs.com ou Magasin-de-producteurs.fr). Les produits seront bien meilleurs, les conseils aussi. Et surtout, les marchés contribuent au maintien d’une agriculture française de qualité.
Enfin, consommez de saison. Pourquoi cela ? Pour votre santé et l’environnement bien entendu. Dites-vous que des fraises achetées en hiver nécessitent 25 fois plus de pétrole (pour le transport) que celles de saison (printemps) produites localement.
Cuisinez vous-même vous permettra de réduire considérablement votre budget course tout en allégeant la facture de l’environnement. Notre secret ? Prévoir votre menu de la semaine en avance pour mieux gérer les quantités et les produits achetés. Une fois à la maison, vous serez sûrs de ce que vous mangerez et votre portefeuille ne s’en portera que mieux.
Se mettre aux fourneaux, c’est aussi dire adieu à toute sorte d’emballages inutiles, aux additifs et aux aliments faisant le tour de la planète avant de finir dans votre assiette.
L’astuce des pro : Préparez votre menu de la semaine à l’avance et préparez les repas ensemble. Transformez le moment cuisine en rituel agréable et pratique. Tout au long de la semaine, vous serez heureux de n’avoir qu’à réchauffer vos plats délicieux et soigneusement mitonnés à l’avance.
Le vrac, le vrac, le VRAC ! On a des distributeurs dans toutes les épiceries comme dans la grande distribution. Vous apprécierez d’autant plus les produits en vrac, car ils sont sains et extrêmement variés. Vous retrouverez des pâtes et des légumes secs en passant par le sucre et les céréales du matin. Presque tous les aliments de base sont disponibles sous ce format pratique, économique et écologique.
Quand on sait que les emballages représentent 50 % du volume des déchets des ménages, et 30 % de leur poids… Pourquoi continuer à consommer des produits emballés ? Pratique, certes, mais le jeu n’en vaut pas la chandelle.
L’astuce des pro : Les sacs à vrac en tissu réutilisable, on ne s’en passerait plus ! Ils sont souvent petits, pratiques et colorés, on adore ! Certains sont même gradués pour vous aider dans la pesée des légumes secs.
Savez-vous ce qu’ont en commun les brocolis, les lentilles, le blé ou encore, les pois chiches ? Ils sont littéralement bourrés de protéines.
Apprendre à les préparer et à les marier vous permettra de réduire drastiquement votre consommation de viande. À ce propos, il n’est pas recommandé de consommer de la viande tous les jours, au contraire. Sachant que la viande est totalement substituable grâce aux végétaux et légumineuses, riches en protéines végétales – parfois bien plus élevé que dans une portion de viande. Plus qu’une simple question de goût, réduire notre consommation de viande est un enjeu majeur pour la protection de l’environnement. La production de viande pèse très lourdement dans la pollution et dans la déforestation de notre planète.
Concrètement, consommer un kilo de céréales émet 5 à 10 fois moins de gaz à effet de serre, qu’un kilo de viande. Je crois que tout est dit.
Plus haut, nous soulignions l’importance de consommer Bio, de saison et local. Vous n’aurez pas de meilleures garanties de respecter ces 3 piliers qu’en cultivant votre propre potager.
Rien ne sera jamais plus sain et simple que de vous approvisionner directement dans votre jardin. Cela vous permettra de répondre aux besoins spécifiques de votre alimentation et à vos envies. En plus de cela, entretenir un potager est une activité ressourçante, idéale à pratiquer avec des petits qui en tireront un grand apprentissage. Un potager contribue également à créer et à maintenir une biodiversité en équilibre.
L’astuce des pro : En jardinerie ou chez les producteurs, vous pourrez vous fournir en semences certifiées Bio pour démarrer votre potager du bon pied. Pourquoi ne pas planter des variétés de légumes anciens ou oubliés ?
Les denrées alimentaires jetées tout au long de la chaîne alimentaire se comptent en tonnes. Pour pallier cela, de nouvelles associations et entreprises engagés voient le jour. En tête d’affiche, l’application « Too Good to Go » permet aux particuliers de récupérer des paniers d’invendus des commerçants et restaurateurs : produits frais, plats du jour, viennoiseries… N’oublions pas qu’arrêter de gaspiller la nourriture permet d'économiser 30 kilos d'aliments et 100 euros par an et par personne.
Cette application est une belle initiative parmi d’autres qui contribuent chaque jour à réduire le gaspillage alimentaire. Pour rappel, en France, cela représente environ 10 millions de tonnes de produits par an.
Pas besoin d’habiter la Petite Maison dans la Prairie pour s’entourer de poules ! Vous ne l’aviez peut-être pas envisagé, mais inviter des poules pondeuses à rejoindre la famille présente de sérieux avantages autant sur le plan économique qu’écologique.
Les poules sont de véritables usines à traitement des déchets. Chacune d’entre-elle est capable d’ingurgiter jusqu'à 150 kg de déchets alimentaires par an. Inutile d’en avoir une légion, 2 ou 3 poules suffiront à diminuer grandement le volume de vos ordures ménagères.
Qui plus est, élever et entretenir des poules est accessible à tous et n’engendre que peu de frais. En échange de vos maigres investissements - entre 150 et plusieurs centaines d’euros selon vos envies - elles vous gratifieront de suffisamment d’œufs pour couvrir les besoins de votre foyer. Selon la race, deux poules peuvent pondre jusqu’à 500 œufs par an , c’est dire ! Difficile de faire plus frais, local et bio concernant leur provenance. Vous aurez la main mise sur la qualité de leur alimentation et donc, de la vôtre, quelle chance.
Les poules à la maison sont aussi une bonne source d’enrichissement pour les enfants. Cela permet de les responsabiliser en apprenant à prendre soin d’animaux « de la ferme ». Imaginez-les ramasser les œufs au poulailler en rentrant de l’école et filer en cuisine pour confectionner des crêpes ou une omelette fondante aussitôt fait.
Pour voir plus loin, vous – avec l’étroite collaboration des poules – les transmettrez à l’importance du respect des animaux dans leur environnement. Sans oublier l’importance d’une alimentation de qualité, saine et locale.
L’astuces des pro : Dans une démarche de sensibilisation, certaines communes offrent les poules aux foyers souhaitant en faire l’acquisition. Renseignez-vous auprès de vos administrés.
Qu’il soit loin, très loin au fond de votre jardin de campagne ou dans votre cuisine en cœur de ville, il y a forcément un compost adapté à votre mode vie. Les citadins opteront certainement pour le lombricompostage, qui ne dégage aucune odeur. Quelle que soit votre recette, un bon compost est le gage d’un engrais d’excellente qualité pour vos plantes d’intérieur ou votre potager. Tout en réduisant drastiquement vos déchets quotidiens. En effet, composter les déchets organiques réduit d'un tiers, le volume de la poubelle « marron » d’un foyer.
Il existe une multitude de solutions pour faire du compost et obtenir un bon engrais grâce à ses déchets. Pour savoir comment vous y mettre, rendez-vous sur Biodechets.org.
L’astuce des pro : Les citadins, pourquoi ne pas transformer votre envie de compost en projet de voisinage, voire de quartier dans un jardin local ? Faites circuler cette bonne initiative dans votre immeuble, pour mettre vos voisins à contribution. Vous aurez probablement de belles surprises !
À mesure que les consciences s’éveillent et/ou que les budgets se réduisent, les applications spécialisées dans la seconde main pullulent autour de nous. Vinted, LaReboucle, VestiaireCollective… Elles sont partout, et tant mieux ! Il y a bien sur les incontournables comme Emmaüs, Leboncoin, Darty et autres friperies de quartiers. La seconde main à la côte, et n’est plus synonyme de fouille ou de « manque de moyens » désormais, au contraire.
L’industrie de la mode étant la deuxième plus polluante, la seconde main pourrait apporter un soupçon de répit à la planète. En théorie, plus nous serons nombreux à consommer de cette manière, plus le bénéfice se ressentira. Les jeunes générations semblent les plus adeptes de ce mode consommation responsable. Pourquoi cela ?
Face aux enjeux écologiques et lorsqu’on sait que l’on trouve tout en seconde main, même du neuf. L’étrangeté, aujourd’hui, ne serait-elle pas de consommer 100 % neuf ?
Du textile à l’électroménager : rien ne jette, tout se répare.
Darty l’a fait, les associations et les applis comme AlloVoisins en font également leur fil rouge. Réparer nos objets ou se meubler simplement et d’occasion se résume parfois à un clic, un message.
Le geste simple qu’on ne néglige plus : Raccommoder.
« Raccommoder », le terme mémérisant trop souvent délaissé par manque de temps ou de compétence. Parce que produire un jean consomme 8000 à 10 000 L d’eau et qu’un t-shirt vie en moyenne 35 j dans nos armoires. Le secret ne serait-il pas de faire durer nos vêtements ?
Tandis que repriser un fil décousu ou un bouton arraché n’a jamais nécessité un Bac +5 (merci les tutos YouTube, on vous aime). Avant d’envoyer vos vêtements vers leur nouvelle vie, demandez-vous s’il ne suffirait pas de changer une fermeture ou de modifier une taille ou deux pour repartir de plus belle.
Pour cela, adressez-vous à un couturier ou une retoucherie, ils sont des milliers en France. Il y en a forcément un.e près de chez vous.
Les bouteilles en plastique – et le plastique de manière générale – font partie des bêtes noires de l’environnement. À produire, à ramasser ou à recycler, leur simple utilisation pollue les eaux, la terre et envahit les airs. En Europe, nous consommons environ 75 bouteilles par personne et par an. Je vous laisse faire le calcul…
Si le réflexe de la gourde était aussi systématique que nos smartphones, nous offririons une sacrée bouffée d’air frais à la planète ! Pour ce faire, les gourdes – toujours plus stylées - se multiplient dans les commerces. De toutes les tailles, de toutes les formes et personnalisables. Bref, on n’a jamais été aussi heureux de ressembler à une gourde.
Outre l’aspect écologique et économique non-négligeable, le côté pratique se hisse aussi sur le podium des bénéfices de la gourde. Remplissez-là où vous voulez, quand vous voulez et buvez jusqu’à plus soif ! Votre santé ne s’en portera que mieux. Vous pourrez également suivre vos envies, car de nombreuses gourdes en inox préservent le chaud ou le froid de vos boissons.
L’astuce des pro : Choisissez une gourde en Inox. Elles sont légèrement plus chères, mais vous épargnent toutes les controverses sur la santé sur les composants des gourdes. L’inox garantit également une longévité quasi-infinie à votre gourde, un nettoyage facile et de ce fait, une bonne protection microbienne.
Croyez-le ou non, certaines personnes ne trient par leurs déchets. Mon petit doigt me dit qu’ils ne sont pas si peu nombreux, car la réalité fait mal : nous recyclons 20 % de nos déchets. Pourtant, plus des ¾ du contenu de nos poubelles sont recyclables et ne devraient pas s’accumuler dans les décharges ou dans les incinérateurs (polluants et énergivores qui plus est).
À l’heure où la planète suffoque, transformer cet acte du quotidien en automatisme responsable est essentiel.
Savez-vous réellement pourquoi nous trions ?
Parce que la planète n’est pas une source de matières premières inépuisable. Elle sait encore moins recycler nos déchets. Les ressources naturelles sont pratiquement toutes exploitées et/ou épuisées. Trier permet de récupérer ces matières premières pour leur donner une deuxième, troisième, quatrième vie… Parfois davantage ! Imaginez, avec 2 kilos de canettes en aluminium, on fabrique une trottinette, incroyable non ?
Comment bien trier ses déchets ?
Dans la Poubelle Marron, je mets : Les déchets « ordinaires » non-recyclables. (Exemples : Les restes alimentaires, les mouchoirs usagés, les couches de bébé, les pots de yaourts…).
Dans la Poubelle Jaune, je mets : Le plastique, les emballages en carton et conserves en fer. (Exemples : Les bouteilles de lait, de sodas ou jus de fruits, produits nettoyants, canettes, emballages de yaourts, boites pour animaux…).
Dans la Poubelle Verte, je mets : Le verre transparent, ambre ou jaune. Les bocaux de conserve et les pots de confitures. (Exemples : Les bouteilles de vin, de bière ou d’huile, les petits pots de bébé…).
Dans la Poubelle Bleue, je mets : Les magazines et les vieux journaux. (Exemples : presse quotidienne, presse magazine, journal local…).
L’offensive contre le plastique est lancée depuis longtemps, ralliant toujours plus d’adeptes à ses troupes. Les pailles en pâte ou en inox ont déjà conquis les bars et les restaurants, les assiettes, gobelets et couverts en plastique ont désertés les pique-niques. Bientôt, les suremballages se replieront définitivement de nos rayons. Autant de petits produits qui, l’air de rien, ne s’ajouteront pas aux 80 000 tonnes de plastique qui s’accumulent dans la nature en France, dont plus de 10 000 dans la mer Méditerranée.
Ces milliers de tonnes asphyxient les océans et la faune marine, avant d’agrandir un peu plus le « 7e Continent ». Un géant de plastique flottant d’une superficie d’1,6 million de km² - soit 3 fois celle de la France – à la dérive sur l’océan Pacifique. La croissance permanente de ce monstre polluant est à la triste image de notre société de consommation.
Pour rejoindre le combat, commencez par fuir le plastique comme la peste. Foncez vers les substituts comme les sacs ou les produits réutilisables. Cherchez autant que possible l’alternative 0 plastique – parce qu’il y en a toujours une – et faites-en une habitude. Ce n’est qu’en joignant nos efforts que nous pourrons réussir à bannir le plastique une bonne fois pour toutes.
Même si les rayons bondés des supermarchés nous assurent le contraire, une poignée de produits suffisent pour entretenir sainement un intérieur. Avec quelques euros seulement, remplissez vos placards de vinaigre blanc, de jus citron, savon de Marseille, cristaux de soude, bicarbonate de soude… Et le tour est joué. À l’aide de recettes très simples et d’un soupçon d'organisation, vous remplirez vos placards de produits efficaces et sains tant pour votre maison, votre santé que pour la planète.
Sans oublier qu’une maison au naturel ne s’arrête pas devant la porte de la cuisine. Les produits fait-maison et écoresponsables s’invitent partout, pièce par pièce, jusque sous votre douche. En particulier la salle de bain, la pièce qui mérite toute votre attention ! L’espace y est souvent restreint et déborde de produits chimiques et cosmétiques.
Assainir votre salle de bain est un excellent point de départ, car le plastique est partout. Pour réduire les emballages hygiéniques, échangez votre bouteille de gel douche contre un pain de savon et un shampoing solide naturel. Adoptez ensuite une brosse à dents en bambou et des carrés de coton lavables.
L’astuce des pro : Faite votre lessive vous-même ! Sans qu’on ne s’en rende compte, la lessive reste collée à notre peau tout au long de la journée et finit systématiquement sa course dans les rivières et les océans… Sans parler du prix exorbitant de ce produit incontournable. Pourtant, concocter sa propre lessive est un jeu d’enfant, très abordable et ne demande que quelques instants de préparation pour une grande quantité de produits. Alors, qu’attendez-vous pour vous y mettre ?
Bien que leur nombre décroisse année après année, les fumeurs sont toujours parmi nous. Facilement identifiables à l’odeur et, plus tristement, aux mégots de cigarettes qu’ils sont nombreux à propager un peu partout. Factuellement, 137 000 mégots de cigarette sont jetés par terre dans le monde chaque seconde ! Oui vous avez bien lu, chaque seconde ! Les mégots sont bourrés de substances nocives – nicotine, métaux lourds… Des trottoirs aux jardins publics, jusqu’aux grands espaces naturels… Ils s’insinuent partout jusqu’à remplir l’estomac des oiseaux et des animaux marins. En effet, un mégot abandonné dans la nature pollue jusqu'à 500 litres d'eau.
Participer (ou organiser) des opérations de nettoyage de la nature. Ce genre d’initiatives citoyennes se multiplie pour notre bien à tous. Elles représentent également un bon mode de sensibilisation, en particulier auprès des plus jeunes.
L’astuce des pro : Utiliser systématiquement un cendrier est un bon début. Pourquoi ne pas voir plus loin, plus grand, avec une vie sans tabac ? Cela reste le meilleur moyen de détoxiquer la nature, de préserver notre santé à tous et de faire des économies non-négligeables. Votre corps, les fumeurs passifs et l’environnement pourraient (enfin) respirer à sereinement plein poumon, ne serait-ce pas formidable ?