Le parc national Khao Yai est l’un des plus grands parcs naturels de Thaïlande avec une superficie de 2170 km². Les paysages sont variés : forêts denses, forêts d’altitude, prairies. Il abrite une population d’animaux prestigieux comme le tigre, l’éléphant, le léopard, le crocodile, le cobra royal.
Une dizaine de sentiers balisés permettent de parcourir le parc et d’observer sa faune et sa végétation généreuse.
La fréquentation qui dépasse le million de visiteurs par an en fait un des parcs les plus réputé du pays. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité. Le parc est, à tord, peu parcouru par les touristes, mais c’est une des destinations préférées des Thaïs du fait de sa proximité avec Bangkok.
La gare de Packchong est toute petite. Il faut encore une fois traverser les rails à pied, mais à présent, cela n’étonne plus personne ! De l’autre côté des voies, quelques taxis attendent les rares touristes. Si cela est possible, vous pouvez vous associer avec d’autres voyageurs pour affréter un Songthaew. Ces espèces de pick up couverts peuvent transporter une dizaine de personnes.
Quel que soit le nombre de passagers et quelle que soit votre destination finale dans le parc, le prix est le même. L’entrée du parc se situe à une bonne trentaine de kilomètres de la ville. Elle ressemble à un check point militaire. Des hommes en uniforme contrôlent les voitures et les passagers qui pénètrent à l’intérieur du parc.
De l’autre côté de cette limite, la route devient magnifique. Elle traverse des zones montagneuses recouvertes de forêts denses avec par endroit des zones de hautes herbes parfaites pour l’observation des animaux. Sur le bord de la route, des hordes de macaques se prélassent sur le goudron en ignorant complètement la présence des véhicules.
Le taxi vous dépose dans le camping de votre choix. Il n’y en a que deux à l’intérieur du parc. Nous vous recommandons celui de Pha Kluai Mai. C’est le plus éloigné de l’entrée, mais il est spacieux, bien aménagé et se trouve au départ de balades intéressantes. Avant de laisser repartir le taxi, prenez la précaution d’organiser avec lui votre retour sur Packchong. Soyez très clair sur l’horaire et le lieu du rendez-vous. Vous pouvez lui faire confiance, il sera ponctuel.
A l’accueil du camping, il est possible de louer l’intégralité du matériel du parfait campeur : tentes, matelas, duvets, couvertures, coussins pour des prix très raisonnables. L’équipement est en bon état et il y en a pour tout le monde. Ce n’est pas la peine de réserver à l’avance, même en période d’affluence. Il y a aussi une petite épicerie qui empêche de mourir de faim. Ceux qui aiment les chips seront ravis, les autres mangeront mieux le soir, dans le petit restaurant qui se trouve au fond du camping. La nourriture est simple, bonne et pas chère du tout. Mais attention, il ferme assez tôt. Les derniers clients s’en vont avec la nuit.
Si vous souhaitez obtenir des informations sur les itinéraires de randonnées dans le parc, sur les animaux, ou réserver un guide, alors ce n’est pas du tout le bon endroit. Le personnel du camping est en tenue de rangers mais à part ça, ce sont de simples fonctionnaires qui n’ont même pas une carte du parc à vous montrer. Pour cela, il faut soit vous contenter des renseignements contenus dans les guides de voyages, soit retourner en stop au visitor center.
Après avoir installé les tentes et avalé un délicieux paquet de pringles en guise de repas de midi, il est possible de faire une jolie petite randonnée le long d’une rivière pour rejoindre les chutes de Haew Suwat Falls. Le chemin, qui correspond au trail numéro 2, part du camping et chemine au milieu de la forêt dense pendant deux kilomètres environ. Il est bien balisé.
Au départ, il est même goudronné et aménagé dans les parties un peu escarpées. Au bout de quelques minutes, il se transforme en sentier plus ou moins boueux, marqué par des bandes rouges peintes sur les arbres. Difficile de se perdre car il suit d’assez près le cours de la rivière. Il faut compter deux heures et demi en prenant son temps pour faire l’aller simple.
Avec un peu de chance et un bon coup d’œil, vous pouvez croiser des varans, des singes, des toucans, des mangoustes et même des crocodiles ! Les sangsues ne vous épargneront pas. Mais on prend vite l’habitude de surveiller ses chevilles et de les enlever avant qu’elles ne s’accrochent. Si on évite de s’arrêter dans les endroits humides, il n’y en a pas tant que ça.
La balade se termine sur un grand parking accessible par la route. C’est un lieu très prisé des Thaïlandais. Ils viennent jusque là en voiture et parcourent à pied les derniers mètres qui les amènent en face de la splendide cascade rendue célèbre grâce au film « La plage ».
Pour le retour, vous pouvez rentrer par le même chemin, ou bien emprunter la route s’il commence à faire sombre. N’oubliez pas les lampes de poches dans vos sacs à dos ! Ne flâner pas trop en chemin si vous voulez arriver avant la fermeture du restaurant !
Après manger, il fait nuit noire, il ne fait pas si chaud et à part aller se coucher, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire. Si vous avez encore un peu de courage, prenez vos frontales et allez vous promener sur la route qui mène à la cascade. La barrière est fermée, il n’y a plus de voiture et la vie de la forêt reprend le dessus.
Avec les lampes, on éclaire les fourrés. Les yeux des animaux deviennent fluorescents. Cela va du petit point lumineux qui révèle la présence d’une araignée, aux gros yeux bien espacés qui vous regardent fixement avant de disparaitre sans un bruit : une biche ? Un félin ? La nuit, le moindre craquement ou un mouvement dans les buissons deviennent tout de suite mystérieux et éveillent l’imagination. Et si c’était un tigre ? Il parait qu’il y en a dans le parc. On est à moitié rassuré, on ne s’éloigne pas trop du camping et on file se réchauffer dans les duvets !
Comme la soirée de la veille a été courte, il n’y a pas de difficultés à se lever de bonne heure. Et c’est ce qu’il faut faire parce qu’aujourd’hui, c’est la journée sportive des vacances : au programme, la traversée du parc de Khao Yai à pied. Cette randonnée est longue et magnifique. Elle est peu fréquentée et se déroule dans un cadre sauvage. Il est possible de la réaliser seul ou bien en compagnie d’un guide du parc.
Les sentiers sont assez bien balisés. Il n’y a pas de difficultés particulières pour suivre les marques sur les troncs. Par endroit, un arbre effondré barre le passage. Il faut alors contourner l’obstacle en suivant des pistes plus ou moins nettes pour retomber sur le sentier qui continue de l’autre côté dans une direction logique. Si vous ne voyez plus de marque, revenez sur vos pas jusqu’à la dernière que vous ayez aperçue et reprenez votre route en surveillant avec attention le balisage.
Si vous avez un gps, c’est encore mieux, mais ce n’est pas du tout indispensable.
La randonnée commence devant la porte de votre tente. Elle emprunte la route qui mène à la cascade que vous avez peut-être suivie la veille. Si vous voulez être tranquille et avoir une longue journée devant vous, faites vos calculs : sachez que la barrière se lève à sept heures du matin et qu’à sept heures cinq, les premiers visiteurs sont déjà sur le parking de la cascade. L’idéal est de démarrer au plus tard à 6h30.
Une fois que vous avez atteint le parking, l’aventure commence. C’est la partie la plus engagée du parcours. Le chemin rejoint le visitor center en traversant la forêt en trace directe. Vous ne verrez rien d’autre que la nature dans son état le plus sauvage : des arbres, des lianes, des rivières, des animaux, et rien d’autre ! Cette première partie s’étale sur huit kilomètres. Il faut environ cinq ou six heures pour la parcourir, ce qui devrait vous permettre d’atteindre les restaurants du visitor center juste à l’heure du repas. Ce sentier correspond au trail numéro 6 sur la carte du parc. Le départ est commun avec le sentier qui mène à la cascade. Il s’enfonce très rapidement au milieu de la végétation dense. Il ne reste plus qu’à suivre le chemin, sans le confondre avec les traces d’animaux. Les marques sur les arbres sont là pour vous aider.
Vous pouvez croiser toutes sortes de bestioles. Les empreintes d’éléphants sont nombreuses. Peut-être aurez vous la chance de croiser un troupeau au milieu de la forêt ? Les seuls animaux que vous rencontrerez immanquablement, ce sont les sangsues. Certains randonneurs utilisent des guêtres pour se protéger. Si vous êtes en short et basket, surveillez vos chevilles de temps en temps et enlevez-les avant qu’elles ne s’accrochent. Si jamais elles réussissent à s’agripper, tirez dessus ou brulez les. Ça ne fait absolument pas mal, cela ne véhicule aucune maladie, c’est juste un peu répugnant ! Soyez attentif aux nids de guêpes. Si vous en apercevez un suspendu à une branche ou accroché à un tronc à hauteur d’homme, ne vous approchez pas, faites un large détour car elles attaquent même si on ne les provoque pas et les piqûres sont violentes. En cas d’agression, il faut courir sur une vingtaine de mètres, jusqu’à ce qu’elles renoncent à vous poursuivre.
On retrouve la civilisation au Visitor center. Il y a beaucoup de monde mais pas grand-chose à voir. Cela fait un drôle d’effet de se retrouver au milieu de la foule après avoir passé plusieurs heures en solitaire au milieu de la forêt. On apprécie tout de même les restaurants, qui permettent de reprendre des forces pour la suite de l’aventure.
La randonnée continue par le sentier numéro 5. La végétation change. La forêt est beaucoup plus ouverte et les traces d’éléphants très nombreuses. Le sentier se termine par la traversée d’une vaste étendue d’herbes hautes parfaites pour l’observation des animaux. Une tour (Nong Pak Chi) a d’ailleurs été installée spécialement pour que les touristes puissent scruter l’horizon à la recherche des éléphants, souvent présents à cet endroit.
La route se trouve à quelques minutes de marche de la tour. Mais s’il vous reste encore un peu de courage, vous pouvez poursuivre le chemin (numéro 3) qui continue la traversée de cette immense prairie. L’effort en vaut la peine car la forêt qui fait suite est magnifique. Certains arbres sont énormes. Leurs racines sont tortueuses et démesurées. Impossible de ne pas faire une pause au pied de ces géants pour les contempler d’en bas.
Le chemin débouche sur la route principale qui traverse le parc. Il ne vous reste plus qu’à faire signe aux voitures de passage pour vous faire ramener au camping. En France, pour faire du stop, on tend la main en dressant le pouce. Dans de nombreux pays, ce geste est injurieux. Alors agitez plutôt la main pour alerter le conducteur si vous voulez avoir une chance d’être pris. C’est sur le chemin des chutes, donc il n’y a pas trop de problème pour trouver un véhicule. Arrangez-vous quand même pour ne pas sortir trop tard de la forêt pour garder une petite marge de sécurité. Et si vous avez le choix dans votre organisation, autant faire cette randonnée un week-end car le parc est plus fréquenté donc vous serez plus chanceux avec le stop. En règle générale, les thaïlandais n’hésitent pas à s’arrêter, quitte à vous installer dans la benne à l’arrière des pick up !
Après une longue journée de marche, la douche est la bienvenue. Vérification pour s’assurer qu’il n’y a pas une dernière sangsue qui traîne, un bon petit repas tout simple au restaurant du camping et on se glisse bien au chaud dans les duvets !
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