La journée commence tôt. Le soleil est à peine levé et vous êtes déjà debout, dans une petite gare routière au bord d’un fleuve au nom inconnu. Vous vous attendiez à débarquer au bord de la mer. Et bien pas du tout, vous êtes dans la banlieue de la ville de Surat Thani et il vous reste encore de la route à faire avant de prendre le bateau. Profitez d’une bonne heure d’attente pour prendre le petit déjeuner, si vous avez eu la présence d’esprit de prévoir à manger parce qu’il n’y a vraiment pas grand-chose sur place. D’autres touristes arrivent, ou repartent, reconnaissables à leur étiquette colorée.
On finit par vous appeler, et le voyage continu. C’est reparti pour une heure de bus jusqu’au port de Donsak. Le bateau est à quai. Le temps de vous coller une nouvelle étiquette sur votre tee-shirt et vous voilà à bord. Les sacs à dos sont empilés en vrac à l’arrière et protégés des embruns par une bâche en plastique. La mer est boueuse et grise. Il va falloir patienter un peu pour les photos cartes postales. Après deux heures de navigation, le bateau vide une partie de ses passagers sur l’île de Koh Samui. C’est la plus vaste de l’archipel. C’est également la plus peuplée et la plus chère. Vue de la côte, elle n’est pas spécialement attrayante. Mieux vaut passer son chemin pour rejoindre la suivante, l’île de Koh Phangan.
Trois quarts d’heure supplémentaires sont nécessaires pour l’atteindre. Rien que par sa taille, elle est déjà plus attirante. Les plages sont magnifiques et se prêtent très bien au snorkeling. Ça ressemble au petit paradis de bout du monde dont tout le monde rêve !
Si vous n’avez pas réservé d’hébergement, ce n’est pas un problème. Les possibilités sont extrêmement nombreuses. Vous avez peut être profité du voyage en bateau pour discuter avec d’autres touristes et échanger des bonnes adresses, ou bien vous pouvez contacter les hôtels mentionnés sur les guides traditionnels de voyage. C’est bien d’avoir au préalable sélectionné une zone où vous souhaitez vous rendre. Nous vous conseillons la côte Ouest car elle se trouve à mi-chemin entre les belles plages du Nord et la petite ville un peu « animée » du Sud. Quoi qu’il en soit, vous êtes attendus à la descente du bateau. Des rabatteurs proposent toute sorte d’endroits pour dormir à grand renfort de pressbook et de dépliants. Si vous vous laissez tenter, n’hésitez pas à discuter fermement les prix.
Pour circuler dans l’île, il y a deux solutions : les taxis et les scooters. Les taxis sont chers, très chers même et vous rendent tributaires de leur circulation. Pour prendre un taxi, il suffit d’attendre au bord de la route, et de saisir au vol le premier qui passe. C’est pratique pour les destinations classiques, mais si vous souhaitez vous rendre sur les plages éloignées ou circuler tard le soir, c’est plus aléatoire. Le scooter est le moyen le plus adapté : on va où bon nous semble, en totale indépendance. Il faut simplement rouler prudemment, surveiller les poules qui traversent sous les roues, les virages recouverts de terre et les portions de pistes qui ne sont pas toujours carrossables.
En échange des scooters, le loueur conserve un passeport. Ne soyez pas surpris, cette pratique est générale dans tout le pays. La contrainte pour conduire est d’être titulaire du permis de conduire et d’avoir au minimum 15 ans. Le loueur ne vérifie rien et la police est quasiment absente sur ces petites îles. Ce n’est qu’en cas de problèmes graves que la situation se complique. A vos risques et périls ! On trouve de l’essence dans la plupart des échoppes installées le long des routes. L’unité minimum correspond à une bouteille de un litre, alors assurez-vous pour ne pas tomber en panne !
Vérifiez bien l’état des engins avant de partir, notamment l’état des pneus et l’efficacité des freins. Ne roulez pas sans casque, même si c’est bien plus agréable de conduire cheveux au vent ! Les accidents arrivent plus vite qu’on ne le pense, et sur ces îles loin de tout, le moindre incident prend vite des proportions très délicates à gérer.