Que voir à Trujillo ?

Sur les traces d'anciennes civilisations

La première chose qui frappe en arrivant sur La Plaza de Armas de Trujillo, ce sont ses couleurs. D’un jaune éclatant, d’un bleu vif ou d’un rouge écarlate, les édifices coloniaux qui y siègent rivalisent de beauté. Au centre de la place trône l’imposant Monument à la Liberté, sculpture commémorant l’indépendance de Trujillo face au royaume d’Espagne.
Mais la Plaza de Armas est également le lieu de rassemblement des locaux, qui aiment s’y promener et s’y détendre. De nombreux bancs et marches vous permettront d’admirer l’architecture éblouissante de la place, de jour comme de nuit.

La ville-forteresse de Chan Chan est la plus grande cité précolombienne en adobe jamais découverte. Elle s’étend à perte de vue, sur une zone de plus de 14 kilomètres. Ses neuf citadelles témoignent de la présence de rois chimú, qui régnèrent sur le nord du Pérou avant la conquête territoriale des Incas.
Un site remarquable de plus de 1 000 ans, une illusion de château de sable XXL empli de légendes et de mystères qu’il vous reste à découvrir !

Majestueuse cathédrale parée d’un jaune rayonnant, la Santa-María domine la Plaza de Armas et confère au coeur de la ville une grâce impérieuse. Construite par les Espagnols au 17e siècle, elle fut ravagée par plusieurs tremblements de terre, pour être rebâtie plus massive, plus résistante. Son extérieur baroque churrigueresque contraste avec un intérieur plus en sobriété, mais tout autant coloré. Elle renferme également un petit musée d’art sacré, où sont exposées des toiles remarquables de l’époque coloniale.

Vaste demeure coloniale d’un bleu vif, la Casa Urquiaga est située face à la Plaza de Armas. Elle est un véritable condensé de l’histoire politique de Trujillo. Elle fut d’ailleurs la demeure de Simón Bolivar, leader de l’indépendance latino-américaine, dont on peut visiter le bureau. Les nombreuses salles de cette immense maison sont ornées de meubles, lustres et tableaux datant du 17e et 18e siècles, mais abrite également une collection très intéressante de céramiques et d’artefacts en or des civilisations Moche et Chimú.
L’entrée à la Casa Urquiaga est totalement gratuite, il serait dommage de passer à côté !

Plus récent que les édifices de la Plaza de Armas, à deux rues de distance, le Palacio Iturregui construit au 19e siècle n’en reste pas moins une merveille d’architecture néoclassique. Il est le siège du Club Central, club très select fréquenté par l’élite de Trujillo.
L’extérieur offre de très beaux attraits : façade jaune vif, grilles de fer forgé aux fenêtres, balcons finement travaillés. La cour intérieure avec ses nombreuses colonnes blanches peut se visiter, mais l’accès aux salles est restreint.

Une huaca est un terme quechua désignant tout objet ou lieu sacré. Comme les autres huacas, celle du Dragón, une des plus impressionnantes, était un temple chimú dédié au Dieu Arc-en-Ciel, porteur de pluie et de fertilité.
Elle est principalement composée d’une pyramide à deux étages rectangulaire en adobe ornée de bas-reliefs religieux délicats. Un art et une architecture pré-incaïques qui vous blufferont littéralement !

La huaca Esmeralda se situe dans un village à la sortie de Trujillo, trônant au milieu des habitations. Moins artistique que sa voisine du Dragón, la pyramide chimú à trois étages du site présente elle aussi des bas-reliefs de figures géométriques et zoomorphes, mais bien moins flagrants.
Le site reste impressionnant de par la prouesse technique de construction de la part d’une civilisation si ancienne !

La huaca del Sol est une construction Moche, civilisation plus ancienne encore que celle des Chimú. On estime que l’édification de la gigantesque pyramide à cinq étages s’est faite entre le 2e et 6e siècle de notre ère. Plusieurs centaines de millions de briques ont été nécessaires pour que sorte de terre la plus haute construction en adobe jamais connue en Amérique.
Malheureusement, cette huaca n’est pas encore accessible aux visiteurs, sinon de loin, son intérieur ayant été détruit ou pillé par les conquistadores espagnols.

Le musée Huacas de Moche regroupe énormément d’objets issus de la culture Moche, trouvés lors de la découverte et des fouilles des huacas environnantes. Représentant des scènes de la vie quotidienne ou des personnages criants de réalisme, les céramiques vous surprendront par leur raffinement et leur complexité.
Une partie du musée est également consacrée aux sacrifices humains. Âmes sensibles s’abstenir !