Direction le parc des volcans ! En sortant de l’aéroport, on tombe forcément sur Kanoelehua avenue. Impossible de la manquer, c’est l'une des rares grandes routes de l’île. Prendre à gauche et continuer toujours tout droit. Très rapidement, cette deux fois trois voies longe une zone commerciale où se succèdent les supermarchés, les stations-services, les fast-foods. C’est le meilleur endroit pour faire les grosses courses pour les jours à venir, faire le plein d’essence pour la voiture et éventuellement le réchaud. Passé ce point, il n’y a plus rien jusqu’à la ville de Captain Cook (1h30 à 2h de route). Normalement, vous devriez repartir avec un coffre plein à craquer !
La suite de l’itinéraire est simple. Il suffit de suivre la route n°11 qui fait le tour de l’île par le Sud. Elle monte régulièrement sur une trentaine de milles pour passer du niveau de la mer à l’altitude de 1200 mètres environ. La végétation et le temps change au fur et à mesure que l’on s’élève. S’il pleut, pas de panique, rien ne dit que cinq cents mètres plus loin il ne fait pas grand soleil.
On laisse sur sa droite le village de Volcano, que l’on devine uniquement parce qu’il est indiqué. Ce village est tout petit. On y trouve le minimum vital pour survivre, ainsi que de nombreux hébergements. Quelques kilomètres plus loin, on dépasse l’entrée du fameux parc des volcans, puis la route qui monte au Mauna Loa et enfin, sur la droite, l’entrée du Namakanipaio Campground. Immanquable. Un grand panneau est là pour le signaler.
Le Camping de Nāmakanipaio est ouvert 24h/24h. Les réservations n’étant pas acceptées, installez-vous où bon vous semble. Les emplacements du fond permettent de garer la voiture à côté de la tente. C’est très pratique, mais ils sont un peu plus chers. Le terrain est plat et hyper confortable.
Il y a un bloc de sanitaires avec un point d’eau mais pas de douche, ni d’eau chaude. Une sorte de grande hutte couverte permet de manger à l’abri de la pluie au cas où. Montez bien proprement votre tente, car à cette altitude (1200 mètres), qu’il fasse beau ou pas, tout est trempé au matin, tant que le soleil ne s’est pas levé.
Suivant votre heure d’arrivée, vous pouvez faire un petit tour autour du camping. Derrière les sanitaires, des petits chemins serpentent entre de grosses fissures d’où se dégage une odeur de soufre. Un petit avant-goût de ce qui vous attend ! Un peu plus loin, la vue sur le plateau volcanique est immense. La grosse masse sombre qui ressemble à une vulgaire colline aplatie est en fait le Mauna Loa. C’est le deuxième plus haut sommet de l’île, et malgré les apparences, il vous domine de plus de trois mille mètres ! Au loin, on aperçoit aussi les télescopes géants qui brillent au sommet du Mauna Kea. Si vous voulez profiter de la lumière du jour pour manger, il faut faire vite, car à partir de 18h30, il fait nuit noire et la fraîcheur se fait vite sentir.
Si vous avez bien organisé votre voyage, vous aurez pris la précaution de fixer un rendez-vous avec un guide local pour faire un tour dans le parc des volcans et voir ce qui n’est pas accessible au visiteur de passage.
Vous êtes sur les pentes du Kilauea, un des volcans les plus actifs du monde ! Depuis 2008, deux lacs de lave sont en ébullition permanente, et les coulées actives se déversent régulièrement sur plusieurs kilomètres, en brûlant les forêts, en recouvrant les routes. Ces lieux spectaculaires sont parfois interdits d’accès, parfois non, selon les conditions. Mais que ce soit permis ou pas, si vous voulez tenter l’aventure, il y a moyen de s’en approcher de très près. Le spectacle et l’ambiance sont évidemment exceptionnels.
Si cela vous rassure, des agences de voyages françaises emmènent leurs clients exactement aux mêmes endroits, dans la plus parfaite illégalité. Ce qui compte, c’est de ne pas se faire prendre. Nous vous donnons les clés pour y aller par vous-même, mais bien accompagnés, tout de même ! Le prix se discute sur place. Il dépend des conditions, du nombre de personnes, et de l’objectif. Il est possible de se joindre à un groupe déjà constitué pour diminuer les coûts. Le paiement se fait à l’arrivée, en liquide.
Nous vous conseillons de fixer un rendez-vous dès le premier jour de votre arrivée, pour préparer le programme, en fonction de l’activité volcanique, de la météo, et des disponibilités de chacun. 19h, c’est la bonne heure pour se rencontrer au camping. A partir de ce moment-là, attendez-vous aux surprises ! Et oui, les volcans se visitent la nuit ! Alors, ne soyez pas étonnés si vous embarquez pour une aventure incroyable quelques heures plus tard. Cela peut prendre la forme suivante : la première soirée est réservée à l’observation du lac de lave de l’Halema'uma'u ! Vraiment ? Déjà ? Mais on vient juste d’arriver ?!
Il ne faut pas hésiter une seconde. Si les conditions sont bonnes, foncez ! C’est comme ça que vous vous retrouvez, à moitié endormi, devant un hôtel de Volcano aux alentours de 22h en train de préparer une expédition aussi secrète que nocturne. La tenue noire intégrale est de rigueur. Bien que les lampes frontales ne servent à rien, il en faut une par personne. On prend la précaution d'obstruer les flashes des appareils photos avec du scotch noir, et on règle les masques à gaz. Quand les préparatifs sont terminés et que l’adrénaline a déjà bien commencé à monter, tout le monde embarque dans la voiture, direction le parc des volcans. Tout le monde, cela signifie votre groupe, plus votre guide, plus son ami chauffeur.
A cette heure-ci, le poste de garde est vide et le passage est libre. Le chauffeur donne ses recommandations : conduire tranquillement, comme un touriste en train d’admirer le paysage. Il surveille attentivement les quelques voitures qui se promènent, afin de s’assurer que ce ne soit pas des rangers en patrouille. Il connait toutes les voitures par cœur. Après avoir fait des tours et des détours dans le dédale de routes du parc pour vérifier qu’il n’y a pas de surveillance, voilà le moment de s’éjecter du véhicule. Arrêt express sur un parking, tous feux éteints, et course en ligne droite pendant une minute pour échapper aux phares d’une patrouille éventuelle. Le chauffeur repart de son côté avec votre voiture. Et vous vous retrouvez d’un seul coup au calme sous les étoiles, dans le silence le plus complet. Il n’y a plus qu’à suivre le guide, sur la route goudronnée de Crater Rim Drive. C’est plat, paisible. Le paysage est immense, avec au milieu, le cratère fumant. Il faut une petite heure pour l’atteindre. A quelques centaines de mètres du volcan, les vapeurs de soufre commencent à irriter un peu la gorge. C’est le moment d’enfiler les masques à gaz. Sans cet équipement, il n’est pas possible de s’approcher plus près. Un bon chemin mène au bord du cratère. La curiosité est au maximum. Va-t-on vraiment apercevoir ce qu’il y a au fond, ce qui colore la fumée en rouge à ce point ?
Incroyable : le chemin s’arrête à un mètre du bord de la falaise, et de là, le regard plonge sur le fameux lac de lave qu’on n’est censé voir qu’en photo ! Le point de vue est fantastique, il n’est pas possible d’être mieux placé. La surface du lac est en mouvement perpétuelle et renvoie des bouffées de chaleur qui chauffent les visages. Lorsque des portions de falaise s’effondrent dans la lave, les éboulis sont immédiatement engloutis et provoquent des gerbes d’éclaboussures qui n’en finissent pas. Aucun problème pour filmer ou prendre des photos. Etant donné que l’activité du lac varie sans cesse, on ne s’attarde pas trop longtemps sur ses berges, d’autant plus que les yeux piquent un peu !
Le retour s’effectue par le même chemin, avec en tête la certitude que l’on vient de vivre un moment rare. Vous n’en reviendrez pas ! Pour être bien certain que les rangers n’attendent pas sur le parking, le guide vous fait rentrer par la forêt. Arrivés au bord de la route, le chauffeur est prévenu par téléphone du point de rendez-vous, et vous cueille au passage.
La soirée s’achève avec des images plein la tête. Vous retrouverez votre tente vers une heure du matin, et c’est avec plaisir que vous vous glisserez dans votre duvet.
Après la nuit agitée, on aimerait faire la grasse matinée, mais les effets du décalage horaire sont encore sensibles, et finalement, la journée commence tôt. Tant mieux, autant en profiter.
L’objectif de la journée est de visiter le parc des volcans. Mais de jour, cette fois-ci ! Le permis d’entrée s’achète au poste de garde. Il est valable pour un véhicule et une durée de sept jours, avec autant d’allers et venues que l’on souhaite. Un arrêt au Visitor Center s’impose. Les photos, les vidéos et les commentaires sur les curiosités du parc sont intéressants. Les rangers sont à votre disposition pour proposer des itinéraires de randonnées à la hauteur de vos envies. Il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux. Tous les chemins sont balisés et se parcourent librement et gratuitement.
Pour une balade à la journée, les rangers conseillent souvent le Napau trail, en partant du bas. Cette randonnée de cinq heures au total permet de traverser toutes sortes de paysages, avec un final assez spectaculaire. Prévoyez de quoi manger et boire, et une protection contre la pluie. Un poncho fait parfaitement l’affaire.
Le point de départ se trouve sur la Chain of Craters Road, au parking/point de vue appelé Kealakomo. Le chemin commence de l’autre côté de la route. Il est bien marqué au début mais dès que la végétation disparait, il se perd au milieu des immenses coulées de lave solidifiées. Une petite boîte aux lettres contient un cahier et un stylo. Il vous est demandé d’inscrire vos noms et votre heure de départ pour informer les rangers que vous vous êtes engagés sur ce sentier. Quand le chemin n’est plus lisible, il suffit de suivre les cairns pour s’orienter. Même par mauvais temps, les cairns sont suffisamment rapprochés pour qu’il n’y ait pas de risques de se perdre.
Les reliefs dessinés par la lave sont étonnants. Vous apprendrez très vite à choisir le meilleur endroit pour marcher. Vous rencontrerez trois types de lave bien différents :
- La lave pahoehoe (ça se prononce pa oye oye) : ce sont des coulées de lave très fluides qui se refroidissent en formant une surface régulière, à l’aspect de gros coussins. Pahohoe signifie « lisse et doux » en Hawaïen. C’est plutôt agréable de marcher dessus.
- La lave cordée : il s’agit en fait d’une variante de la lave pahoehoe. Cela ressemble à une épaisse peau d’éléphant plissée. Les vagues solidifiées sont souvent creuses à l’intérieure. La marche sur ce type de lave peut devenir vite pénible.
- La lave de type ‘a’a : les coulées de lave ‘a’a sont très visqueuses. Elles ressemblent à des amas de blocs incandescents qui roulent les uns sur les autres. Une coulée active de lave ‘a’a progresse doucement en faisant un bruit de vaisselle cassée. Quand ce type de coulées se solidifie, marcher dessus est un vrai cauchemar ! Une coulée pahoehoe peut se transformer en coulée ‘a’a quand la pente devient très faible.
Quand la lave est jeune, sa couleur est généralement très sombre et sa surface est recouverte de minuscules aiguilles fragiles qui s’incrustent sans problèmes dans la peau au moindre contact. Avec le temps, la surface s’érode et s’oxyde. Les aiguilles disparaissent et la lave perd son éclat noir pour tirer sur le gris mat ou le rouge.
La première portion de la randonnée se déroule essentiellement sur les coulées de lave. De temps en temps, une ancienne route épargnée par le volcan apparaît sur quelques dizaines de mètres et facilite la progression. Les orchidées et les fougères aux couleurs flashy envahissent toutes les fissures. La végétation reprend le dessus. Par endroit, la croute superficielle s’est effondrée et laisse apparaître l’intérieur des tunnels de lave : les skylights.
5,2 km de marche et 250 m de dénivelée mènent à l’embranchement avec le sentier qui arrive du Mauna Ulu parking. A partir de ce carrefour, prendre à droite et poursuivre sur 3,2 km en plein milieu de la forêt. Le sentier longe le cratère presque parfait du Makaopuhi et s’arrête nette face à celui du Napau. Un pas de plus et vous atterrissez au pied de la falaise, cinquante mètres plus bas.
Le lieu est parfait pour pique-niquer. Devant vous, le paysage est immense. Vous êtes aux premières loges pour contempler le cratère du Pu’u’o’o en pleine activité. Son sommet accueille un lac de lave qui s’épanche en souterrain ou en aérien jusqu’à l’océan depuis 1983 ! Au delà, l’accès est interdit car les coulées de lave peuvent inonder la zone à n’importe quel moment.
Le retour se fait par le même chemin. Il reste donc 8,3 km à parcourir pour rejoindre la voiture. Au passage, n’oubliez pas de signaler l’heure de votre arrivée sur le cahier d’enregistrement, pour informer les rangers que vous êtes rentrés sains et saufs.
Puisque vous êtes sur la Chain of Craters road, autant en profiter pour aller jusqu’au terminus. La route traverse des paysages incroyables. Elle serpente au mieux, au milieu des coulées plus ou moins récentes, longe la côte, et s’arrête brutalement. A partir du parking, le volcan a tout ravagé. C’est là que commence le désert de lave. Les puissantes vagues du pacifique viennent exploser contre les falaises. Ce n’est pas vraiment l’endroit pour se baigner !
Selon les années, il est possible de voir les coulées se jeter dans la mer. L’accès à pied est actuellement défendu, mais cela peut changer d’un jour à l’autre. On peut évidemment braver l’interdiction et y aller discrètement quand il fait nuit. Vous risquez de payer une amende si les rangers vous repèrent. Mais c’est un moindre mal, car sachez que cet endroit est extrêmement dangereux !
Les coulées se solidifient au contact de l’eau et créent des plateformes qui petit à petit avancent dans l’océan. Ces plateformes sont très instables et bougent constamment. Il arrive que des pans entiers se fissurent et s’effondrent dans les flots. Alors restez à distance et contentez-vous seulement de l’idée que vous vous tenez sur la seule partie des Etats-Unis qui est en expansion permanente !
Autant débuter cette journée tranquillement, parce que vous savez d’ors et déjà que celle-ci va être longue. Cette nuit, vous allez jouer avec le feu !
Alors vous pouvez commencer par profiter des aménagements du parc de volcans. Une grande partie des lieux caractéristiques est accessible en voiture. Garez-vous sur le parking du Visitor Center et traversez la route en direction de l’hôtel Volcano House. Un court passage dans la forêt humide mène à l’entrée de l’hôtel. Le hall d’accueil est luxueux et son immense baie vitrée surplombe la caldera du Kilauea. Les clients contemplent les fumées du lac de lave depuis leur canapé ! C’est l’occasion pour vous de voir de jour, le chemin que vous avez parcouru en pleine nuit avec votre guide, et de se dire : « mais quelle chance j’ai eu de m’approcher aussi près d’une telle merveille ! ».
C’est au Jaggar Museum que la vue sur la zone éruptive est la plus spectaculaire. Depuis sa terrasse, le cratère est à portée de main. On l’atteint en voiture en quelques minutes, par une belle route goudronnée. Elle passe tout près de fumerolles qui sortent des buissons alentours. Si vous regardez bien autour de vous, vous apercevrez certainement des nénés qui se promènent paisiblement au bord de la route ou sur les pelouses des bâtiments. Cette espèce de bernache est un animal emblématique de Big Island.
La visite du parc se poursuit par la découverte du Thurston Lava Tube. Le parking se situe sur la lèvre du cratère du Kilauea Iki. Vue magnifique.
Un court et excellent chemin conduit à l’entrée du tunnel de lave. On le traverse sur une bonne centaine de mètres. Les projecteurs éclairent sa voute qui atteint par endroit plus de cinq mètres de hauteur.
Ça suffira pour la matinée, car pour la suite des évènements, le rendez-vous avec la guide est fixé à 15h00. L’objectif est d’atteindre et de voir de près les coulées de lave actives qui descendent du Pu’u’o’o ! Vous savez donc à quelle heure vous partez, mais pour ce qui est du retour, la certitude, c’est que vous retrouverez la voiture quand il fera nuit noire depuis longtemps ! Il faut donc être un minimum prévoyant : un petit sac à dos contenant de quoi manger, deux litres d’eau par personne, une tenue complète (haut et bas) contre la pluie, des chaussures de randonnées (attention : pas de basket !) et une lampe frontale avec des piles neuves et des piles de rechange. Si vous n’êtes pas accompagnés par un guide, le GPS est très fortement recommandé, à moins d’avoir le sens d’orientation d’un indien.
La randonnée démarre à l’extérieur du parc des volcans. Il faut redescendre la route n°11 en direction de Hilo. À un peu moins de 14 km de l’entrée du parc des volcans, on tourne à droite sur South Glenwood road, et on la suit tout droit jusqu’à ce qu’elle s’arrête brusquement en pleine forêt. C’est ici qu’on laisse la voiture et que l’aventure commence. La route se transforme en chemin bien marqué, extrêmement boueux après un épisode pluvieux. Il traverse la forêt humide à l’horizontal pendant deux heures environ. L’itinéraire est balisé par des rubans en plastique attachés aux branches des arbres. De toute façon, il n’y a guère que sur le chemin que l’on peut marcher. La forêt est assez impraticable. Même en pleine nuit, il est facile à suivre.
La forêt s’arrête brutalement pour laisser la place au désert de lave. Quelques troncs calcinés servent de frontière à ce no man’s land. Droit devant se dresse le Pu’u’o’o et son lac de lave fumant. Il est facile de rejoindre cet endroit sans guide, d’autant plus qu’il n’y a aucune interdiction. Au-delà de ce point, c’est une autre histoire !
L’extrémité du chemin délimite l’entrée dans la zone interdite. Mais contrairement à l’intérieur du parc des volcans, il n’y a pas de patrouilles de rangers. Il faut cependant attendre patiemment que les rotations des hélicoptères cessent pour s’aventurer plus loin. Ils se succèdent à un rythme régulier et amènent les touristes survoler le lac de lave jusqu’au coucher du soleil si le temps est favorable (environ 18h). Si les pilotes vous repèrent, ils avertiront les gardes qui viendront vous cueillir à votre retour.
C’est donc entre chien et loup que la randonnée continue. Vous pouvez y aller seul, à condition d’être équipé d’un GPS, de savoir s’en servir et d’accrocher une frontale à l’entrée du chemin pour le repérer quand il fera nuit noire. Attention, le champ de lave est immense, et il est quasiment impossible de savoir à l’avance où se trouvent les coulées actives. L’avantage de partir avec un guide, est que lui vient pratiquement toutes les semaines et qu’il sait à peu près où elles se trouvent. Si cela peut vous rassurer, sachez que ce sont ces mêmes guides qui accompagnent officiellement les groupes de touristes des agences de voyages du monde entier, en parfaite légalité ou illégalité, suivant comment on considère les choses !
Le champ de lave du Pu’u’o’o est essentiellement constitué de coulées de type pahoehoe, ce qui facilite grandement la progression. Il faut marcher de plaques en plaques en optimisant le relief du terrain. Quand un chaos de blocs forme un promontoire, une petite séance d’escalade facile permet d’atteindre le sommet. De là-haut, chacun scrute de son mieux l’horizon à la recherche du premier point rouge. Et ainsi de suite.
Quand la lave est repérée, on fonce droit dessus, sans aucune conscience de la distance qui nous sépare de notre objectif. Peu importe, dans quelques minutes, vous allez voir la lave de près ! Effectivement, grâce au guide, la marche nocturne se termine au bord d’une coulée active. C’est très impressionnant. Tout d’abord parce que pour l’atteindre, il faut parfois marcher sur un sol encore chaud. Le fond des fissures est rouge sang et la chaleur monte dans les jambes. Il ne faut pas faire du surplace sous peine de laisser fondre les semelles de ses chaussures. On comprend très vite où se trouvent les endroits où il ne faut pas s’attarder. Quand le front de la coulée est atteint, c’est absolument fantastique. La lave progresse doucement, par à-coups. Des bulles solidifiées éclatent à tour de rôle et déversent la lave en fusion qui se fige petit à petit. C’est comme ça que la coulée progresse. La lave est tellement chaude qu’elle est presque blanche.
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